Violences urbaines : une facture trois fois plus élevée qu’en 2005

Violences urbaines : une facture trois fois plus élevée qu’en 2005
  • 1

90% du montant des sinistres concerne des dégradations de biens de professionnels et de collectivités locales.

Violences urbaines : une facture trois fois plus élevée qu’en 2005
Crédit photo © Alexis JUMEAU/SIPA

Estimée à 650 millions d’euros, la facture des dégradations et sinistres résultant des violences urbaines qui ont suivi le décès du jeune Nahel, le 27 juin s’avère, comme les professionnels l’assurance l’avaient anticipé, « beaucoup plus élevée » que pour les émeutes de 2005.

La principale fédération du secteur, France Assureurs, a confirmé ce montant très élevé dans un communiqué, en précisant que les neuf dixièmes de la facture concernent des biens de professionnels (55%) et de collectivités locales (35%). 11.300 déclarations de sinistres liés à ces violences ont été enregistrées par la fédération.

Professionnels, commerçants et collectivités

« Les premières déclarations de sinistres reçues cinq jours après le début des violences concernaient avant tout des dommages aux véhicules. Ce sont désormais essentiellement les professionnels, les commerçants et les collectivités locales qui déclarent leurs sinistres », précise la fédération.

La nature de ces sinistres « est donc très différente de ce que notre pays avait connu en 2005 », indique Florence Lustman, cité dans le communiqué. Ce précédent avait coûté 204 millions d’euros, pour plus de 82% des dégradations et incendies de véhicules.

Après trois journées d’émeutes, France Assureurs et le ministre de l’Economie avaient invité les entreprises d’assurance à mettre en place des dispositifs d’urgence pour traiter plus rapidement et avec plus de souplesse les dossiers de leurs assurés victimes de dégradations liées aux violences, ainsi que d’accorder des remises exceptionnelles de franchises.

Plusieurs mutuelles et assureurs ont suivi ces recommandations, comme Groupe BPCE, le Crédit Mutuel, la Macif, Covea (MMA, MAAF, GMF), Generali ou encore Société Générale, qui ont annoncé dès le 4 juillet un ensemble de mesures d'urgence à l'intention de leurs clients.

©2023
L'Argent & Vous