Coca, Danette, Haribo… ces produits dont les prix vont un peu dégonfler cet été

Coca, Danette, Haribo… ces produits dont les prix vont un peu dégonfler cet été

Quelque 40 géants de l'agroalimentaire se sont engagés à baisser les tarifs de certaines de leurs références entre juillet et septembre, confirme Bercy au Parisien.

Coca, Danette, Haribo… ces produits dont les prix vont un peu dégonfler cet été
Crédit photo © Mourad Allili/SIPA

Comme l’avait indiqué l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) mardi, 39 des 75 grandes entreprises de l’industrie agroalimentaire vont procéder des baisses de prix sur environ un millier de produits de grande marque - Coca Cola, Bonduelle, Barilla, Panzani, Lesieur - a fait savoir le ministère de l’Economie au Parisien ce jeudi 13 juillet.

D’après le ministère de l’Economie, les baisses de prix devraient être comprises en 5% et 7% en moyenne. Elles devraient être appliquées pour certaines dès aujourd’hui, et d’ici au mois de septembre pour les plus tardives, soit directement sur les prix affichés, soit par le biais d’opérations promotionnelles et des remises en caisse.

Des baisses comprises entre 5% et 7%

Pour une poignée de références, elles atteindront 10%, comme certaines conserves de Bonduelle et la nourriture pour chiens et chats Mars Petcare, celle des bonbons Haribo sera de 7,5%, mais pour d’autres produits, les baisses seront limitées à quelques centimes, comme les pâtes Barilla ou Panzani. Le Coca sans sucres, les yaourts nature et les Danette de Danone feront pour leur part l’objet de remises, dont la nature sera variable d’un distributeur à l’autre.

Réclamés depuis des semaines par la grande distribution et Bercy – alors que les cours de beaucoup de matières premières se sont assagis (blé, colza, volaille...) – ces efforts seront loin de compenser l’inflation des produits alimentaires de ces derniers mois, qui a atteint un pic à près de 16% de hausse moyenne annuelle en mars.

L'accalmie ne concernera par ailleurs pas toutes les marques, puisque 36 grands acteurs de l’agroalimentaire n'ont pas pris ces engagements de baisse des tarifs, la plupart faisant valoir des coûts de matières premières toujours élevés. C’est, de fait, le cas du lait, ou encore du porc, dont le cours sur le marché breton a par exemple encore augmenté en juin de près de 30% en glissement annuel.

Un ralentissement de l’inflation encore loin d’être généralisé

L’assagie de l’inflation en France se confirme en juin, établie à 4,5% selon les chiffres définitifs de l’Insee publiés ce jeudi matin, avec +13,7% pour l’alimentation après +14,3% en mai.

D’après l’Institut national de la statistique, ce ralentissement vaut pour le pain et les céréales (+14,1% après +14,8% en mai), la viande (+11,9% après +13,4%), le lait, le fromage et les œufs (+19,8% après +20,7%), les huiles et graisses (+15,9% après +20,3%), le sucre, la confiture, le miel, le chocolat et la confiserie (+16,3% après +16,8%), ainsi que pour les boissons non alcoolisées (+13,6% après +13,9%). Même constat pour les légumes frais (+17% après +18%), et pour le poisson (+3,4% après +4,9%).

Mais « à l’inverse, les prix des boissons alcoolisées accélèrent légèrement (+8,8% après +8,7%) et ceux des produits frais augmentent quant à eux à un rythme plus soutenu (+11,2% après +10,7%) du fait de l’accélération des prix des fruits frais (+9% après +7%). »

Les dépenses alimentaires des Français resteront élevées cet été, et les produits appréciés de la saison n'y échapperont pas. Le panier de courses franceinfo spécial "vacances", constitué de vingt-cinq produits "star de la saison" (chips, crème solaire, taboulé, pastis, mozzarella…), a augmenté en moyenne de 12% entre juin 2022 et juin 2023.

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