Vins : « les intempéries n’ont pas provoqué d’inflation sur les primeurs 2017 »

A l’heure où la France redoute une pénurie de rosé, n’oublions pas que les vins rouges ont également fait les frais des intempéries récentes. Suite aux épisodes de gel de 2017, la production a diminué de 40 % par rapport à 2016. Selon la Fédération des grands vins de Bordeaux, les orages du samedi 26 mai 2018 ont touché 7.100 ha dont près de 3.400 ha à plus de 80 %. A titre de comparaison, c'est l'équivalent des deux tiers de la superficie de la ville de Paris.

Quelle est la baisse de production ?

La banque Morgan Stanley avait déjà` lancé une alerte en octobre 2013. Entre intempéries et primes d’arrachement des vignes sur les 50 dernières années, elle évaluait la sous-production à 300 millions de caisses de vin. Les événements récents confirment cette tendance.

Quelle réaction de la part des châteaux ?

Bernard Farges, Vice président du CIVB (Comité Interprofessionnel des Vins de Bordeaux), a préconisé de ne pas mettre tout le volume sur le marché lors des bonnes années. Cela réduira l'offre et augmentera la rareté donc la valeur des vins.

Quel impact immédiat sur les prix ?

Malgré la baisse de production de 40 % en 2017 et un millésime moins bon que 2016, les grands châteaux ont été raisonnables : les prix ont sensiblement baissé, de 10 à 25 % pour la campagne des primeurs sur les premières sorties (voir tableau).

Que faire ?

Il est possible de se faire plaisir sur cette campagne primeurs 2017 afin d'acheter moins cher des vins qui vont aller en se raréfiant.