Arnaud Dubois, responsable du service Art de l’Institut du Patrimoine

Ce jeudi 19 octobre s’ouvre à Paris la 44e édition de la FIAC. Avec 192 galeries provenant de 29 pays, situées sur 5 continents, la FIAC est la plus grande manifestation d’art contemporain en France et l’une des plus importantes au monde. Face à des propositions de foires de plus en plus riches et une concurrence de plus en plus virulente, comment la FIAC tire-t-elle son épingle du jeu ?
Une foire insuffisamment présente à l’international
La FIAC est la seule foire de cette dimension qui ne dispose pas de relais internationaux. Par comparaison, la britannique Frieze et la néerlandaise Tefaf sont présentes à New York et la bâloise Art Basel est présente à Miami et à Hong-Kong.
Son manque d’ouverture qui semble être une lacune dans un marché international, la FIAC tente d’en faire son atout principal et capitalise sur son « made in France ». Alors que les foires concurrentes comptent plus de 90% de galeries étrangères, la très parisienne FIAC entend conserver sa « french touch » avec environ 25% de galeries françaises. Ce choix peut s’avérer fructueux si le marché de l’art français arrive à se redynamiser.
De nouvelles propositions sans grandes convictions
Quand la crise économique devient durable, il est une tendance naturelle chez les professionnels du marché de l’art de rassurer leurs clients en se raccrochant aux valeurs réputées sûres des grands artistes modernes. Cette direction est celle prise par la Frieze Masters qui a déjà élargi son champ culturel en faisant dialoguer art moderne et art contemporain.
La grande nouveauté de cette année est le retour des galeries de design à la FIAC. Elles avaient déserté en 2003 car jugées hors propos par la directrice artistique Jennifer Flay qui demeure au même poste aujourd’hui. La FIAC ou comment faire du neuf avec du vieux…
