- 2
Le député de la 1ère circonscription de Gironde, Thomas Cazenave, remplace Gabriel Attal au poste de ministre délégué en charge des Comptes publics.

Pour remplacer aux Comptes publics Gabriel Attal, promu au ministère de l’Education nationale, l’Elysée a choisi un spécialiste du sujet : c’est le député Renaissance de Gironde Thomas Cazenave, inspecteur des Finances de profession, qui lui succède. Le passage de flambeau entre les deux membres du gouvernement s'est déroulé ce vendredi matin en présence de Bruno Le Maire, conforté à son poste de ministre de l'Economie et des Finances.
Ex-directeur adjoint de cabinet de Macron au ministère de l’Economie sous François Hollande, candidat malheureux à la mairie de Bordeaux en 2020, M. Cazenave a su tirer son épingle du jeu au sein des rangs de l'Assemblée nationale de la Macronie grâce à plusieurs de ses travaux parlementaires.
Le plus important d’entre eux ayant été certainement sa proposition de loi, votée à l’unanimité, visant à accélérer la rénovation énergétique des bâtiments publics, en ouvrant les projets au tiers-financement. Relai de confiance de l’exécutif, il avait plus récemment porté le projet de loi de prolongation du bouclier loyer.
?? DIRECT | Cérémonie de passation des pouvoirs entre @GabrielAttal et @T_Cazenave en présence de @BrunoLeMaire. §Remaniement https://t.co/394gIDz3zJ — Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv), via Twitter
Automne chargé
Un choix propre et sans risque : fidèle du camp Macron de la première heure (M. Cazenave s’était rallié au jeune candidat à la présidentielle dès 2017), issu du sérail (Ena, Inspection des Finances), le nouveau ministre en charges des Comptes publics devra retrousser ses manches pour assister Bruno Le Maire dans deux tâches prioritaires : la fin du ‘quoi qu’il en coûte’, que Bercy a décidé d’accélérer avec la fin constatée du pic d’inflation en dépit d’un climat social plombé par la baisse du pouvoir d’achat et la réforme des retraites, et le financement de l’industrie verte, qui doit conjuguer la nouvelle stratégie d’ "indépendance énergétique" nationale avec l’urgence de la décarbonation. Une quadrature du cercle qui promet bras de fer et houleux débats à l’automne pour le prochain projet de loi de Finances.
