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Le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, promet que l'alourdissement de la fiscalité ne concernera que les sujets "liés à la transition écologique".

Pas de hausse d’impôt en dehors de la fiscalité verte, assure ce jeudi le nouveau ministre délégué aux comptes publics dans une interview accordée aux Echos.
Après plusieurs interventions en ce sens de la cheffe du gouvernement et du ministre de l’Economie et des Finances ces derniers jours, qui a promis que les baisses d’impôt encore promises par le gouvernement aux ménages et aux entreprises interviendront avant la fin du quinquennat, Thomas Cazenave a confirmé au quotidien ces annonces : « Non seulement nous n'augmenterons pas les impôts, mais nous allons continuer à les baisser. Pour les entreprises, nous poursuivrons la baisse de la CVAE dès 2024, conformément à notre engagement. Pour les ménages, qui ont déjà vu leurs impôts baisser de 30 milliards d'euros depuis 2017. Et de nouvelles mesures ont été annoncées en faveur des classes moyennes par le président de la République d'ici la fin du quinquennat. Nous y travaillons. » Le ministre a également assuré qu’il ne « toucherait pas » à l’indexation des prestations sociales sur l’inflation, que la piste d’une hausse des taxes sur l’alcool était bien écartée.
Transition écologique
« Les seuls sujets fiscaux que nous regardons sont ceux liés à la transition écologique, afin d'avoir des dispositifs cohérents avec nos ambitions climatiques », a-t-il poursuivi. « Nous pourrons être amenés à retoucher, de manière très ciblée, certains dispositifs. C'est par exemple le cas de l'avantage fiscal sur le gazole non routier. Mais cela va dans les deux sens : notre budget comprendra aussi des incitations fiscales supplémentaires en faveur de l'industrie verte. »
M. Cazeneuve a repris en parallèle plusieurs pistes d’économies annoncées par M. Le Maire et son homologue au Logement pour tenir l’objectif de réduction du déficit public dans le cadre du prochain projet de loi de Finances : possible augmentation de la franchise pour les médicaments, suppression du Pinel et recentrage du PTZ, baisse du nombre d’emplois aidés, annulation de cinq milliards d’euros de crédits fléchés notamment vers l’aide destinée aux entreprises energo-intensives...
