Le nombre de passoires énergétiques aurait reculé d’environ 7% en un an

Le nombre de passoires énergétiques aurait reculé d’environ 7% en un an
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L’Observatoire national de la rénovation énergétique prévient cependant que ces évolutions sont à interpréter avec prudence.

Le nombre de passoires énergétiques aurait reculé d’environ 7% en un an
Crédit photo © Boursier.com

Le nombre de passoires énergétiques, ces logements portant des étiquettes F et G du diagnostic de performance énergétique (DPE) auraient reculé de 7% en un an, montre un rapport de l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) sur la performance énergétique du parc de logements à la date du 1er janvier 2023. L’étude se fonde sur les DPE réalisés entre octobre 2022 et mars 2023 (105.000 diagnostics), après extrapolation à l’ensemble du parc de logements. Les données de 2022 ont été révisées.

Au total, sur les 37 millions de logements de l’ensemble du parc français (résidences principales, résidences secondaires, logements vacants), le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier 2023 est évalué à 6,6 millions (17,8% du parc) contre 7,1 millions (19,5%) en 2022, soit près de 380.000 en moins en un an.

Les maisons restent davantage concernées

Au niveau des 30 millions de résidences principales, le nombre de passoires énergétiques aurait également reculé de l’ordre de 7% avec une estimation d’environ 4,8 millions de logements, soit 15,7% du parc. Les maisons restent davantage concernées, près de 3 millions portant un DPE de lettre F ou G contre environ 1,8 million d’appartements. Ce sont d’ailleurs les appartements qui connaissent la plus nette amélioration : -10% de passoires énergétiques en un an.

Parmi les résidences secondaires et les logements vacants, la proportion de logements énergivores est toujours plus élevée que parmi les résidences principales. Près de 30% des résidences secondaires, soit environ 1,1 million de logements, et 24% des logements vacants, soit environ 0,7 million, sont ainsi estimés être des passoires énergétiques.

Le rapport prévient cependant que ces évolutions sont à interpréter avec prudence car, au-delà de l’effet des travaux de rénovation énergétique dans les logements anciens et du renouvellement du parc par des logements neufs peu énergivores, d’éventuels effets de comportement, tant des diagnostiqueurs que des propriétaires, peuvent affecter l’estimation et ajouter à l’incertitude inhérente à tout travail de modélisation statistique.

Prochaine échéance d’interdiction de location

La prochaine échéance d’interdiction de location concernera tous les logements G dans un peu plus d’un an (à partir du 1er janvier 2025), seuls les logements G les plus énergivores avec une consommation conventionnelle en énergie finale supérieure à 450kWh/m² étant aujourd’hui qualifiés de non décents. Cette interdiction ne sera toutefois applicable que pour les nouveaux contrats de location conclus à partir du 1er janvier 2025.

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