Il existe globalement des écarts allant jusqu’ à 1,5 point entre les taux minimums et maximums.

Quand on parle de l’actualité sur les taux d’emprunt immobiliers, ce sont souvent les taux les plus bas et les taux moyens qui sont cités. Chaque banque réserve pourtant des taux minimums aux meilleurs profils de clientèle mais, à l’opposé, propose aussi des taux maximums à des emprunteurs moins convoités. Ces taux maximums sont d’ailleurs parfois une façon de refuser certains profils d’emprunteurs puisqu’il suffit à la banque de fixer leur niveau trop proche du seuil de l’usure pour que le financement soit refusé pour un motif réglementaire.
Jusqu’à 5,25% sur 25 ans
En observant les derniers baromètres de taux du mois de septembre, on s’aperçoit que les taux maximums peuvent déjà dépasser 5%. Le réseau de courtage en prêts immobiliers Empruntis annonce ainsi pour septembre des taux maximums allant jusqu’à 4,90% sur 15 ans, 5,10% sur 20 ans, et 5,25% sur 25 ans. Empruntis explique justement que certains établissements sélectionnent toujours avec finesse leurs clients en appliquant des taux bien trop proches du seuil de l’usure qui se situe ce mois-ci à 5,56% pour les prêts de 20 ans et plus. Des taux supérieurs à 5% sur 20 ans ou plus n’ont en effet quasiment aucune chance de ne pas se heurter à ce seuil de 5,56% dès qu’on ajoute l’assurance emprunteur, les frais de dossier et de garantie.
L’offre s’élargit
Il existe globalement des écarts allant jusqu’ à 1,5 point entre les taux minimums et maximums proposés par les banques. Chez Empruntis, le taux minimum sur 25 ans est ainsi annoncé à 3,70%. La bonne nouvelle, c’est qu’Empruntis confirme que certains établissements reviennent sur le marché du crédit immobilier depuis septembre. L’augmentation de l’offre de crédit permet donc d’élargir les possibilités de trouver une banque qui accepte de financer son projet.
L’épargne résiduelle est recherchée
Davantage de concurrence entre les banques devrait également jouer dans le sens d’un meilleur équilibre entre le prix du crédit pour l’emprunteur et la marge pour l’établissement prêteur. « Ainsi nous espérons que cela permettra de maintenir les taux moyens en dessous des 5% pour une majorité de l’offre », affirme Cécile Roquelaure, Directrice des Etudes d’Empruntis. Cécile Roquelaure signale par contre une attention accrue des banques en faveur de l’épargne résiduelle, c’est-à-dire à ce qui reste d’épargne après l’achat et hors apport personnel. Or les profils avec une épargne résiduelle significative deviennent de plus en plus rares.
