Plus de 50 milliards d’euros se sont déplacés vers les comptes à terme depuis le début de l’année...

Les épargnants sont de plus en plus nombreux à réallouer leurs liquidités vers les comptes à terme dont les encours gonflent chaque mois. Un succès logique lié à des taux de rémunération qui ont régulièrement été augmentés par les établissements bancaires ces derniers mois. Les banques proposent des taux allant jusqu’à 3,5% brut sur des durées courtes parfois inférieures à 2 ans. Certaines banques en ligne peuvent même offrir jusqu’à 4%.
Les banques peuvent se le permettre
Il faut dire qu’avec un taux de dépôt de la Banque centrale européenne remonté à 4% depuis le 20 septembre, les banques peuvent se permettre d’attirer de la liquidité sur ces supports. Ce taux correspond au niveau auquel les banques sont rémunérées lorsqu’elles placent leurs liquidités à la BCE, il pourrait même encore augmenter et a peu de chances de baisser à court terme tant que le combat contre l’inflation ne sera pas gagné.
129 milliards d’euros sur des comptes à terme
Selon la dernière estimation de la Banque de France, 129 milliards d’euros étaient placés sur des comptes à terme à fin août 2023 : 58 milliards sur des durées inférieures à 2 ans et 71 milliards à plus de 2 ans. Cela représente 7 milliards de plus par rapport au mois précédent et surtout 54 milliards supplémentaires depuis le début de l’année.
Ce mouvement est aussi puissant que les flux qui se sont déplacés vers les livrets à taux réglementés : +54 milliards en 8 mois. Cette catégorie comprend les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable (LDDS), livrets jeunes et livrets d'épargne populaire (LEP) mais aussi les comptes épargne-logement. Une moitié de cette collecte (+28 milliards) a directement abondé le livret A.
Un produit simple avec un taux garanti
A ce sujet, les comptes à terme sont souvent une bonne alternative pour ceux qui ont déjà rempli leurs livrets A et LDDS, dont le taux est actuellement bloqué à 3% net, mais ne souhaitent pas immobiliser une partie de leurs liquidités sur une durée trop longue comme avec l’assurance vie et la pierre-papier ou prendre des risques sur les marchés boursiers ou des produits structurés. C’est aussi une solution de simplicité car ouvrir un compte à terme est très rapide avec des parcours qui peuvent se faire entièrement en ligne. On peut également ouvrir plusieurs comptes à terme sur des durées de placement différentes. Enfin, le rendement est garanti sur une période donnée.
Les statistiques de de la Banque de France sur les dépôts bancaires montrent par ailleurs que les comptes à terme concurrencent davantage les livrets bancaires dont l’encours restait supérieur à 250 milliards d’euros à fin août, mais en nette perte de vitesse depuis le début de l’année (-22 milliards) malgré des taux qui sont aujourd’hui plus compétitifs avec quelques offres allant jusqu’à 2,9% chez des établissements spécialisés.
a savoir
Avec un compte à terme, le taux de rémunération est garanti et fixe pour une durée déterminée qui va de quelques mois à quelques années. Comme pour les livrets, les intérêts sont fiscalisés et soumis au prélèvement forfaitaire unique à 30% (ou au barème sur option + prélèvements sociaux à 17,2%). Plus la durée de placement est longue, meilleur le taux sera même si certaines offres actuelles peuvent être aussi bien rémunérées sur des durées courtes.
Le compte sera clôturé à l’issue de la durée d’engagement : à échéance, vous récupérez votre capital ainsi que les intérêts. Le retrait anticipé des fonds est quand même possible mais il entraîne une diminution du taux de rémunération. Enfin, le capital est garanti par les banques et il est possible de détenir plusieurs comptes à terme.
