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Le taux d’épargne des Français, qui avait un peu baissé au début de l’année, a rebondi à 17,7% sur un an à fin juin, selon les données de la Banque de France.

Au deuxième trimestre 2023, le flux trimestriel net de placements des ménages s’établit à 33,2 milliards, en hausse de 11,7 milliards par rapport au trimestre précédent, rapporte ce vendredi la Banque de France.
L’épargne investie en produits de taux augmente au 2e trimestre (17,4 milliards après 9,2 milliards), notamment en raison d’une moindre décollecte sur les dépôts à vue (passée de -18,8 milliards d’euros au T1 à -12 milliards d’euros au T2) et sur l’assurance-vie en euros (passée de -7,3 milliards d’euros au T1 à -3,1 milliards d’euros au T2), et d’une petite progression de la collecte des fonds monétaires (passée de 1,6 milliard d’euros au T1 à 2,6 milliards d’euros au T2), compensant par ailleurs un ralentissement de l’épargne réglementée, dont la collecte, atteignant 24,9 milliards d’euros au premier trimestre, ne s’est élevée qu’à 12, 5 milliards d’euros au 2e trimestre.
Du côté de l’épargne orientée vers les produits de fonds propres, les flux nets déposés augmentent également, passant de 13,6 milliards d’euros nets au premier trimestre à 18,9 milliards d’euros nets au 2e trimestre. Les ménages augmentent leurs placements en actions via des OPC (+5,9 milliards d’euros après -1,1 milliard d’euros au T1) et ne cèdent plus d’actions cotées détenues en direct. La collecte nette des unités de compte en assurance-vie et en épargne retraite (hors placements immobiliers) ralentit par ailleurs à 9,8 milliards d’euros après 12 milliards d’euros au premier trimestre.
Moins de retraits sur les dépôts à vue
Les premières données (encore partielles) couvrant les principaux placements financiers des ménages pour le troisième trimestre 2023 indiquent notamment un arrêt du mouvement de décollecte significative sur les dépôts à vue (-0,7 milliard contre -12,0 milliards au T2 et -18,8 milliards au T1), indique la Banque de France. En cumul sur quatre trimestres glissants, le flux net de placements financiers des ménages s’établit à 130,8 milliards au T2, en diminution par rapport au trimestre précédent mais toujours au-dessus du niveau d’avant pandémie (100 milliards en 2019).
Au deuxième trimestre 2023, le patrimoine financier brut des ménages – c’est-à-dire avant déduction des dettes – atteint 6.111,6 milliards d’euros. Il progresse encore mais moins vite que le trimestre précédent (+63,7 milliards contre +210,9 milliards au T1), en raison d’une moindre revalorisation des actifs détenus même si le flux d’épargne est supérieur.
Le taux d’épargne des ménages français reste ainsi élevé à 17,7%, après 17% au premier trimestre.
