L’épargne solidaire toujours en mal de notoriété

L’épargne solidaire toujours en mal de notoriété
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Malgré une bonne dynamique de croissance, l’épargne solidaire peine toujours à se faire connaître auprès du grand public, rapporte une étude OpinionWay menée en septembre pour France Active sur les Français et la finance solidaire.

L’épargne solidaire toujours en mal de notoriété
Crédit photo © iStock

Malgré une bonne dynamique de croissance, l’épargne solidaire peine toujours à se faire connaître auprès du grand public, rapporte une étude OpinionWay menée en septembre pour France Active sur les Français et la finance solidaire.

Selon l’édition 2023 de cette enquête, qui avait déjà été réalisée l’année dernière, plus de deux tiers des Français se considèrent mal informés sur les projets relatifs à ce type d’investissement. Presque autant ignorent comment l’argent est utilisé et investi, ou combien ces placements peuvent rapporter. 64% ne connaissent tout simplement pas les produits existants en matière de finance solidaire. Et près de la moitié (48%) estiment être mal renseignés sur l’ensemble de ces aspects !

Ce niveau de méconnaissance très élevé constitue un frein majeur au développement du secteur. Alors même qu’une personne sur quatre déclare souhaiter une finalité solidaire à ses placements – dont 11% de manière exclusive (uniquement dans le but de soutenir des projets solidaires), la finance solidaire ne représente aujourd’hui qu’une part minime de l’épargne des Français (26,3Md€ d’encours à fin 2022 des quelque 6.000Md€ de l’épargne financière totale des ménages).

Besoins de financement

Les difficultés économiques des Français, accentuées pour beaucoup cette année par la montée de l’inflation, pourraient par ailleurs ralentir la croissance des montants investis dans l’économie solidaire, après une année 2022 en demi-teinte.

L’année 2023 aura été particulièrement éprouvante pour le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS), dont les besoins en financement se sont accrus avec des coûts de production en hausse et un accès au crédit plus restreint.

Si l’épargne salariale reste le principal canal de la finance solidaire, plusieurs autres dispositifs sont à la portée des ménages pour orienter leur épargne vers des projets de l’ESS (environnement, emploi, lien social et réduction des inégalités, développement économique des territoires…) : livrets solidaires ("livrets de partage" consistant à verser tout ou partie de son rendement à une association), sélection de fonds ou de contrats d’assurance vie labellisés Finansol*, investissement direct au capital de foncières (SIEG) ou d’entreprises solidaires d’utilité sociale (ESUS)…

Sachez que certaines de ces options présentent des avantages fiscaux très incitatifs qui permettent d’alléger l’assiette ou le montant de son impôt sur le revenu.

FINANSOL

Créé en 1997, Finansol est premier label dédié à la finance solidaire à faire son apparition sur le marché européen. Ce label privé est attribué par un comité indépendant aux produits financiers (issus majoritairement de l’univers du private equity) répondant à des critères exigeants de solidarité (tout ou partie de l’encours doit être affecté au financement d’entreprises solidaires), de transparence et d’information. Plus de 180 produits financiers disposent actuellement de ce label.

*Trois contrats d'assurance vie labellisés Finansol sont actuellement disponibles : Croissance durable chez Generali, Contrat solidaire de Crédit Agricole Assurances, et Contrat d’assurance vie responsable et solidaire de la MAIF).

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