Le taux d’emprunt du CEL commence quand même à devenir compétitif, du moins sur la durée de 15 ans ou pour réaliser des travaux.

Le taux de rémunération du compte épargne logement (CEL) correspond à deux tiers de celui du Livret A, arrondi au quart de point le plus proche. Mauvaise nouvelle donc, le taux du CEL n’évoluera pas le 1er août ni pendant 18 mois étant donné que le gouvernement a décidé de bloquer celui du Livret A à son niveau actuel de 3% jusqu’à fin janvier 2025.
Contrairement au Plan d’épargne logement (PEL) dont les taux de rémunération et de droit à prêt sont fixés une fois pour toutes à la souscription, le taux du CEL peut en effet régulièrement changer pendant la période d’épargne.
L'épargne est disponible
Avec un taux de 3% pour le Livret A depuis février 2023, le rendement du CEL restera donc à 2%. A la différence du Livret A, le CEL est par contre fiscalisé, ce qui ne laisse que 1,4% net après imposition à 30% (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux), sachant que les personnes non imposables ou dans la première tranche à 11% peuvent toujours opter pour l’imposition au barème de leurs intérêts, plus avantageuse.
A noter qu'avec une hausse du taux du Livret A à 4% ou même 4,1% comme la formule de calcul le permettait, le taux brut du CEL aurait dû passer à 2,75% début août.
Plafond de 15.300 €
A la différence du PEL, les retraits sur un CEL ont l'avantage d'être possibles sans entraîner une clôture du compte. Vous pouvez d’ailleurs détenir à la fois un CEL et un PEL à condition que ces deux supports soient ouverts dans le même établissement bancaire. Le plafond du CEL se situe à 15.300 € alors qu’il est de 61.200 € pour un PEL.
Prêt épargne logement à 3,5%
Comme le PEL, le CEL peut permettre sous certaines conditions d’obtenir un prêt immobilier (prêt épargne logement) à taux réglementé sur une durée de 2 à 15 ans. Le montant de ce prêt est cependant limité à 23.000 € contre 92.000 € avec le PEL. Le taux d’emprunt du CEL, qui se calcule en ajoutant une marge de 1,5 point à son taux de rémunération brut, restera de son côté à 3,5%, ce qui commence d’ailleurs à devenir compétitif face aux offres bancaires, du moins sur la durée de 15 ans ou pour réaliser des travaux.
