Après une performance annuelle de +1,1% au mois de mai, les fonds non monétaires ont profité de l’embellie boursière du début de l’été.

Selon les données rapportées par la Banque de France le 18 août, la performance annuelle des fonds non monétaires a bondi à 5,8% en annuel au mois de juin, en progression mensuelle de 1,1% après -0,2% en mai.
Dans le détail, les fonds actions ont repris 3% en mensuel (avec une performance ramenée à 14% en glissement annuel), les fonds mixtes (hors épargne salariale) ont progressé de 1,2%, la catégorie "autres" fonds (épargne salariale, private equity, immobilier, épargne salariale) s’est maintenue à +0,6%. Seuls les fonds obligataires ont terminé en territoire négatif à -0,2% par rapport au mois de mai, où ils avaient terminé à +0,3%.
Retour à l'équilibre sur deux ans
Avec cette reprise, les fonds non monétaires se retrouvent à l’équilibre sur deux ans, après une année 2022 en décrochage de 7,6% en moyenne, mais de plus de 15% pour la seule catégorie des fonds actions.
Du côté des fonds monétaires, leur performance annuelle continue à s'améliorer (+31 bps) sous l'effet des hausses de taux directeurs de la BCE intervenues les mois précédents. Elle atteint +1,7 % en juin, après +1,39% en mai.
Quel bilan boursier de l'été ?
La période de juillet sera également profitable à la performance générale des fonds. Entre un début de saison de résultats globalement positif, des signes encourageants sur la tenue de la croissance, le ralentissement en partie confirmé de l’inflation en Europe, les indices boursiers ont fini le mois sur une bonne note.
Août s’avère pour l’heure plus volatil. Les minutes de la Fed publiées cette semaine ont été accueillies frileusement par les marchés, alors que la Réserve fédérale reste déterminée à lutter contre l’inflation, et in fine à maintenir des taux élevés plus longtemps qu’attendu, encouragée par ailleurs par la résilience de l’économie américaine.
A ces perspectives s’ajoutent les craintes relatives à l’économie chinoise, dont les difficultés rejaillissent à travers une nouvelle crise immobilière, un taux de chômage très élevé chez les jeunes, un tassement de sa croissance et un phénomène de déflation.
« Les données économiques en Chine montrent un rebond de plus en plus incertain, avec les niveaux d’importation et d’exportation de plus en plus faibles, des ventes au détail négatives ou encore son entrée en déflation, quand les autres régions du monde continuent de combattre l’inflation avec des hausses de taux qui se poursuivent », observe Vincent Boy, analyste technique de marché du courtier IG, dans une note publiée ce vendredi.
La tenue générale des indices ce mois-ci dépendra aussi en grande partie du symposium de Jackson Hole, dont l’intervention de Jerome Powell fait souvent la pluie et le beau temps des marchés à la rentrée. « L’an dernier, alors que les marchés avaient fortement rebondi pendant l’été, le discours de Powell avait conduit à un important retournement et mené les indices sur leur plus bas depuis près de deux ans », rappelle Vincent Boy.
Un discours plus "hawkish" que prévu avec une poursuite du resserrement monétaire, en particulier, pourrait plomber l’appétence au risque des investisseurs en cette fin d’été.
*Performance annuelle nette de frais de gestion mais sans déduction de frais d’entrée ou de sortie
