Le baril de pétrole fonce vers les 100 dollars !
Le baril de pétrole poursuit son rallye en ce début de semaine avec un Brent qui se rapproche à toute vitesse des 100$...

(Boursier.com) — Le baril de pétrole poursuit son rallye en ce début de semaine avec un Brent qui se rapproche à toute vitesse des 100$. Le marché reste porté par les dernières annonces de réduction de la production de l'Arabie saoudite et la Russie jusqu'à la fin de l'année alors que les perspectives de demande s'améliorent.
Dans ce contexte, les stocks de brut chutent, tandis que les spéculateurs ont augmenté leurs paris nets haussiers sur le Brent et le West Texas Intermediate sur un sommet de 15 mois. Les hedge funds achètent des contrats à terme sur le pétrole brut depuis deux ou trois semaines alors que "les fondamentaux continuent de se renforcer, principalement sous l'effet d'une forte demande d'essence et de diesel", indique à 'Reuters' Dennis Kissler, vice-président senior du trading chez BOK Financial.
Mercredi, l'Agence internationale de l'énergie a déclaré que les réductions prolongées de la production pétrolière de l'Arabie saoudite et de la Russie entraîneraient un déficit du marché jusqu'au quatrième trimestre. Très attendu, le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, doit prendre la parole lors d'une conférence sur la politique du royaume en matière de pétrole lors du Congrès mondial du pétrole à Calgary ce lundi. "Le marché devient de plus en plus nerveux quant à la suffisance de l'offre", explique John Kilduff, associé chez Again Capital. "La Russie et l'Arabie Saoudite agissent d'une manière qui pourrait limiter considérablement les approvisionnements alors que nous entrons dans la saison de pointe de la demande dans l'hémisphère nord, pour la période hivernale".
"Nous avons longtemps soutenu que le marché pétrolier serait de plus en plus tendu au second semestre 2023", explique à 'Bloomberg' Arne Lohmann Rasmussen, responsable de la recherche chez A/S Global Risk Management. "Ce resserrement est maintenant arrivé, et ce n'est qu'une question de temps avant que nous assistions à un test de 100 dollars le baril".
Sur le marché physique, les produits raffinés comme le diesel montrent de plus en plus de signes de tensions, les raffineries du monde se révélant impuissantes à produire suffisamment de carburant industriel. Autre sujet d'inquiétude, les spreads sur le brut, largement surveillés, signalent également un resserrement, l'écart entre les deux contrats de Brent les plus proches étant de 92 cents le baril en déport, souligne 'Bloomberg'. Il s'agit du niveau le plus élevé depuis novembre, qui reflète la rareté des approvisionnements à court terme. "L'attention se portera probablement sur la réunion de la Fed cette semaine, mais le resserrement croissant de l'offre et l'érosion des stocks devraient continuer à soutenir le sentiment haussier", affirme à 'Bloomberg' Vandana Hari, fondatrice du cabinet de conseil Vanda Insights.
En hausse de 0,9% à 94,8 dollars ce lundi, le baril de Brent (contrat novembre) de la mer du Nord reste sur trois semaines de gains et s'échange à son plus haut niveau depuis 10 mois. Le baril de WTI (échéance octobre) progresse de son côté de 1,2% à 91,9$ sur le Nymex.