Perquisitions chez Michèle Alliot-Marie et son père
PARIS (Reuters) - Les domiciles de l'ex-ministre UMP des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie et de son père, ancien maire de Biarritz, ont été perquisitionnés mardi matin dans le cadre d'une enquête pour abus de confiance, a-t-on appris de source judiciaire.
La mairie de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) a été également visée par une perquisition, a-t-on précisé, confirmant une information du Monde.
Le parquet de Nanterre a ouvert une information judiciaire pour abus de confiance le 13 juin dernier suite à un signalement de Tracfin, la cellule de renseignement financier du ministère de l'Economie et des Finances, précise cette source.
Les juges enquêtent sur des mouvements de fonds suspects dont Michèle Alliot-Marie est soupçonnée d'avoir été bénéficiaire via un hôtel de luxe, écrit Le Monde.
Selon le quotidien, "plusieurs associations de Saint-Jean-de-Luz, sur la côte Basque, auraient été lésées.
"Une enquête préliminaire avait d'abord été ordonnée, portant sur des mouvements de fonds troublants, de 2010 à 2012, entre des associations liées à l'office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz et un hôtel de la localité basque", poursuit-il.
Cet hôtel est dirigé par Bernard Marie, le père de Michèle Alliot-Marie, précise Le Monde. L'ancienne ministre en détient des parts, indique-t-il par ailleurs.
Les sommes suspectes s'élèveraient à 200.000 euros, selon Le Monde.
L'ouverture d'une enquête judiciaire avait été révélée en octobre 2013 par Le Parisien. Michèle Alliot-Marie avait alors dit n'avoir connaissance "d'absolument rien", rappelle Le Monde.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)