Wall Street : prix de l'immobilier, emploi et confiance
Wall Street est attendu encore en hausse en pré-séance ce mardi, après une belle séance hier et suite à un sursaut de fin de semaine dernière...

(Boursier.com) — Wall Street est attendu encore en hausse en pré-séance ce mardi, après une belle séance hier et suite à un sursaut de fin de semaine dernière intervenant malgré les propos plutôt fermes du patron de la Fed Jerome Powell. Le S&P 500 gagne 0,2%, le Nasdaq 0,3% et le Dow Jones 0,2% avant bourse, en première tendance. Les autorités chinoises ont annoncé avant-hier dimanche une baisse de 50% du droit de timbre sur les opérations boursières domestiques et un assouplissement des règles relatives aux prêts immobiliers résidentiels, ce qui soutenait les marchés asiatiques. Des restrictions sur les ventes d'actions sont aussi au programme en Chine, où les responsables gouvernementaux confirment donc plus généralement une politique de soutien et la volonté d'augmenter la liquidité... Notons qu'hier, une série d'opérations de fusions et acquisitions de taille moyenne soutenait aussi Wall Street.
Dans l'actualité économique ce mardi sur la place américaine, les opérateurs suivront les indices des prix de l'immobilier FHFA et Case-Shiller, accompagnés de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board et du rapport JOLTS sur les ouvertures de postes.
Demain mercredi, le rapport d'ADP sur l'emploi privé américain et les chiffres du PIB du deuxième trimestre retiendront l'attention. La balance du commerce international de biens, les promesses de ventes de logements, l'indice de confiance des investisseurs et le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers domestiques américains seront dévoilés le même jour.
Jeudi, l'étude Challenger, Gray & Christmas sur les annonces de licenciements, les inscriptions hebdomadaires au chômage, les revenus et dépenses des ménages et l'indice PMI de Chicago seront révélés. Enfin, vendredi, les investisseurs suivront le rapport gouvernemental mensuel sur la situation de l'emploi, l'indice PMI manufacturier final, l'ISM manufacturier et les dépenses de construction.
Ailleurs dans le monde ce matin, le taux de chômage japonais du mois de juillet est ressorti un peu plus élevé que prévu à 2,7%... L'indice GfK allemand de confiance des consommateurs s'est établi à -25,5 en septembre contre -24 pour le consensus FactSet. A noter aussi, un indice de confiance des consommateurs d'août inférieur aux anticipations en France.
Lors de son discours à Jackson Hole vendredi, le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que la banque centrale américaine était prête à augmenter davantage ses taux si cela était approprié et qu'elle avait l'intention de maintenir sa politique à un niveau restrictif jusqu'à ce qu'elle soit confiante dans sa capacité à faire revenir l'inflation substantiellement vers l'objectif des 2%.
Powell a également déclaré que la Fed était en mesure d'agir avec prudence, même si une croissance persistante au-dessus de la tendance pourrait mettre en danger de nouveaux progrès en matière d'inflation et justifier un nouveau resserrement de la politique monétaire. Il a aussi indiqué que la baisse des mesures d'inflation était encourageante, mais il craint que l'économie ne se refroidisse pas comme prévu et que pour ramener l'inflation de manière durable à 2%, il faille probablement une période de croissance économique inférieure à la tendance et un certain ralentissement du marché du travail.
Powell a réaffirmé que l'objectif d'inflation de 2% de la Fed était et resterait le niveau cible. Il convient également de noter que la Fed ne peut pas identifier avec certitude le taux d'intérêt neutre... Globalement, Powell a donc adopté une approche assez équilibrée, sans toutefois offrir beaucoup de nouvelles perspectives. Après le discours, les marchés ont intégré un taux médian des fonds fédéraux de fin d'année de 5,45%, soit un taux légèrement plus élevé qu'avant le discours. Selon l'outil FedWatch du CME Group ce matin, la probabilité reste voisine des 78% d'un statu quo monétaire le 20 septembre, dans une fourchette de 5,25-5,5% (20% de 'proba' d'une hausse d'un quart de point), alors qu'au 1er novembre, à l'issue de la réunion monétaire suivante, la probabilité d'un durcissement d'un quart de point atteint désormais 50%, avec également une probabilité de 11% d'une remontée des taux de 50 points de base...
Durant le week-end, Loretta Mester de la Fed a tenu aussi un discours assez ferme, prévoyant une autre hausse des taux lors du prochain FOMC et jugeant que les assouplissements monétaires devraient attendre. Mester pense que la Fed est en mesure d'atteindre l'inflation à 2% sans endommager l'économie réelle et ajoute que les taux sont proches désormais du niveau où ils devraient se situer. Austan Goolsbee, autre responsable de la Fed, juge pour sa part "intéressant" que les consommateurs aient résisté si bien aux hausses de taux de la Fed. Selon lui, le débat porte désormais sur la durée de maintien des taux élevés, alors que la Fed a selon lui encore du travail pour combattre l'inflation et que "le travail n'est pas terminé".
En ce qui concerne les résultats financiers trimestriels des entreprises cotées à Wall Street, PDD, HP Inc, Nio, Hewlett Packard Enterprise, Best Buy, JM Smucker, Donaldson, PVH et Box Inc, annoncent ce mardi.
Salesforce, CrowdStrike, Brown-Forman, Veeva, The Cooper Companies, Chewy, Okta ou Victoria's Secret, seront de la partie mercredi. Broadcom, VMware, Lululemon, Dell Technologies, Dollar General, Hormel Foods, Campbell Soup et Ciena seront à suivre jeudi.