Le gouvernement se réjouit du rebond de la croissance au T2, l'opposition temporise...
Au deuxième trimestre, le PIB a crû davantage que prévu, affichant une hausse de +0,5% contre +0,2% attendu...

(Boursier.com) — Contre toute attente, la croissance française a rebondi davantage que prévu sur la période avril-juin de +0,5%, d'après la première estimation publiée ce mercredi par l'INSEE. La Banque de France visait une progression de seulement +0,2%, après -0,2% enregistré au cours des deux précédents trimestres. Les observateurs appellent cependant à la prudence : si ce chiffre est encourageant, il ne s'agit que d'une première estimation et il demeure insuffisant pour faire reculer le chômage. L'acquis de croissance pour l'ensemble de l'année est ainsi de seulement +0,1%, soit le chiffre visé par Bercy...
Soutien de la consommation
Le rebond de la croissance observé s'explique par le soutien de la demande intérieure finale qui a contribué à la hausse du PIB pour +0,3 point de croissance, après -0,1 point au trimestre précédent. En revanche, l'investissement (FBCF) n'est pas encore au rendez-vous : il diminue encore de 0,5% après -1% au premier trimestre. Enfin, le commerce extérieur contribue nullement à la croissance de ce deuxième trimestre.
Appel à la "modestie" de l'opposition...
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, "s'est réjoui" de ce net rebond de la croissance, relevant que "le redémarrage de l'activité résulte à la fois d'une amélioration de la conjoncture européenne et d'un raffermissement de la demande intérieure". "Le rebond de croissance de +0,5% est plus important que la moyenne de la zone euro. Cela ne veut pas dire qu'il faut s'en contenter, il faut poursuivre, amplifier la bataille pour la croissance", a ajouté le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
Rattrapage technique
Dans l'opposition, on recommande la prudence... "Je voudrais appeler le ministre de l'Economie à plus de modestie", a déclaré ce matin sur RMC, le vice-président délégué de l'UMP, Luc Chatel. Selon lui, il s'agit surtout d'un rattrapage "technique". "Les investissements, l'activité économique réelle ne reprennent pas", a-t-il martelé.
"C'est un bon signe mais ça n'empêchera pas la France d'être en récession en 2013", a ajouté le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi sur iTélé. "On est encore très loin des 1,5% nécessaire" pour faire reculer le chômage", a-t-il ajouté. D'ailleurs, l'Insee a également publié son estimation flash pour l'emploi au deuxième trimestre : le repli s'est poursuivi dans les secteurs marchands non agricoles, avec 27.800 emplois perdus, ce qui correspond à une baisse de 0,2%...
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