Argent : un Français sur trois détient plusieurs comptes bancaires
Selon l'Enquête Anytime/Ifop l'arrivée des FinTech dans le paysage bancaire modifie la gestion d'argent des Français et le rapport qu'ils entretiennent avec leurs banques...

(Boursier.com) — En France comme en Europe, l'arrivée des FinTech dans le paysage bancaire modifie la gestion d'argent des Français et le rapport qu'ils entretiennent avec leurs banques, et oblige les banques traditionnelles à diversifier leurs offres et leurs services...
Pour mieux comprendre ces nouveaux paradigmes et anticiper les besoins et attentes des Français, Anytime, FinTech qui propose aux particuliers comme aux professionnels un compte en ligne alternatif ou complémentaire aux banques, a mené aux côtés de l'Ifop une enquête auprès de 1.000 personnes, âgées de 18 ans et plus.
L'étude révèle que près d'1 Français sur 3 a plus de 2 comptes bancaires (31%) et que, parmi eux, 66% choisissent de les héberger dans différents établissements. 59% des répondants pensent que la tendance aux multi-comptes va croître dans les prochaines années, surtout les aficionados des services en ligne, qui sont 91% à le penser.
Les Français ne placent pas tous leurs oeufs chez le même banquier
Près d'1 Français sur 3 possède plusieurs comptes (31%), et ce en dehors d'un compte-joint. Les Français multi-bancarisés sont en grande majorité des travailleurs indépendants (48%), des dirigeants d'entreprises (49%) ainsi que des Cadres et Profession Intellectuelle Supérieure (40%).
Pour ces Français, cela répond à différentes attentes : - avoir plus de flexibilité dans leurs moyens de paiements (30%) - bénéficier des différents avantages proposés par les banques (29%) - gérer les comptes de leurs entreprises ou de leurs activités professionnelles (11%) 66% des Français disposant de plusieurs comptes choisissent de les héberger au sein de différents établissements bancaires.
"Avec la mise en vigueur de la loi Macron, qui favorise la mobilité bancaire, la multi-bancarisation des Français va davantage s'accentuer. En facilitant les transactions entre établissements bancaires, le marché est dynamisé et les Français sont beaucoup moins dissuadés par les contraintes administratives. Face à la concurrence, les acteurs du secteur se voient obligés de proposer de nouvelles offres et services pour être attractifs", explique Damien Dupouy, fondateur d'Anytime.
Offre élargie
26% des multi-bancarisés privilégient les services en ligne, dont 46% de cadres. Alors que la multi bancarisation concerne davantage des hommes (72% vs 59% des femmes), le sexe n'est pas un facteur clivant pour la souscription à des services bancaires en ligne (28% des hommes, 23% des femmes).
"Historiquement, au début des années 2000, les banques en ligne se sont développées en ciblant les CSP+ pour leurs placements... Ensuite elles ont élargi leur offre en proposant des cartes de crédit rattachées à un compte. La nouvelle tendance des banques en ligne cherche à élargir leur cible client en renouant avec des offres bancaires classiques constituées d'un compte et de moyens de paiement, puis de générer des revenus additionnels par la vente de solutions de crédit.
Le rachat récent du Compte Nickel par BNP confirme cette tendance... Tendance également suivie par les acteurs du retail qui annoncent vouloir associer à leur offre de crédit un compte avec un IBAN nominatif", ajoute Damien Dupouy.
Le compte-joint divise les Français !
Près d'1 Français sur 2 partage un compte avec sa/son compagnon (48%). S'il est plébiscité par les 65 ans et plus (62%), le compte-joint n'a toutefois pas la côte chez les jeunes : seuls 28% des moins de 35 ans en disposent...
Toutes générations confondues, l'ouverture d'un compte-joint avec sa/son compagnon concerne 47% de ceux qui préfèrent les banques proposant des services en ligne... Une opération bancaire qui facilite le quotidien : en effet, 56% des personnes disposant d'un compte joint le font pour optimiser la gestion du paiement de leurs factures (56%) et pour avoir une visibilité sur les dépenses du foyer (30%).
"On remarque que dans les couples, chacun a sa banque mais que, pour les dépenses du foyer, ils ont besoin de disposer d'un pot commun. Si ces profils se tournent bien volontiers vers les banques en ligne pour créer un compte-joint, c'est parce que le process est beaucoup moins procédural et plus rapide qu'auprès des banques physiques où les deux personnes doivent se déplacer pour régler les modalités d'ouverture de compte. Autre sujet : celui de la caution solidaire. Chez Anytime, le découvert n'est pas possible, ni l'émission de chéquier", ajoute Damien Dupouy.
Les Français anticipent une accélération de la multi bancarisation
Si 68% des répondants qui ne disposent que d'un seul compte courant l'hébergent dans la même banque depuis 10 ans ou plus, ce score est encore plus élevé chez les 65 ans et plus (86%), les ouvriers (83%) et les salariés d'une entreprise publique (82%).
Malgré cette apparente solidité dans la relation à la banque, une nette majorité de Français, qu'ils soient uni ou multi-bancarisés, pensent que le nombre de personnes disposant de plusieurs comptes courants personnels va s'accroître dans les prochaines années (59%).
Les jeunes de moins de 35 ans ont une relation de courte durée avec leur banque : 26% d'entre eux restent moins de 5 ans dans la même banque. 26% entre 5 et 10 ans et 48%, soit moins de la moitié, héberge sa/ses comptes dans la même banque plus de 10 ans. Cela s'observe surtout chez les 18-24 ans : 34% y reste moins de 5 ans et seulement 40% plus de 10 ans dans la même banque.
"L'arrivée des FinTechs a bousculé les codes... En basant leurs business model sur une problématique 100 % digitale, les FinTechs proposent une alternative et une expérience utilisateur différente. C'est cette mobilité, cette facilité, qui séduit. Les nouvelles générations pourraient bientôt majoritairement disposer d'un compte dans une Fintech pour gérer leur argent au quotidien et d'un second compte dans une banque traditionnelle pour souscrire une offre de crédit" conclut Damien Dupouy.
Méthodologie : L'enquête a été menée en ligne, du 22 au 23 février 2017, auprès d'un échantillon de 1000 personnes âgées de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l'individu) après stratification par région et agglomération...