Boursier.com : Quels éléments ont poussé l'activité de GL Events l'an passé à un niveau de chiffre d'affaires record?

S.B. : Les différents événements de l'année 2022 expliquent ce dynamisme, à l'image de la Coupe du Monde de football au Qatar, des championnats du monde d'athlétisme en Oregon, de la COP 21 en Egypte. Deuxième raison : l'activité récurrente du pôle "Live" pour des événements de type salons ou foires s'est avérée très forte. A lui seul, il a porté la croissance du groupe. Le pôle "Venues" est presque revenu à son niveau de 2019 à 325 ME contre 341 ME. Enfin, le pôle "Exhibitions" demeure un peu en retrait du mouvement de reprise du fait de son exposition à la Chine qui a subi des fermetures en 2022, mais aussi avec moins d'événements récurrents ailleurs.

Boursier.com : De facto, la Chine constitue un relais de croissance pour 2023...

S.B. : Le pôle "Exhibitions" va bénéficier cette année d'une séquence favorable avec la poursuite de la reprise des salons de la mode et une recovery forte au Brésil. Enfin, effectivement, la réouverture de la Chine sera favorable avec, vraisemblablement, 70% d'activité par rapport à l'activité normative qui est de l'ordre de 100 ME. Nous pensons atteindre 70 à 75 ME, contre 45 ME en 2022.

Boursier.com : La guidance de 5% que vous donnez pour 2023 n'est-elle pas trop prudente ?

S.B. : Nous pensons que l'activité sera de bonne facture au premier trimestre. Nous ne sommes ni prudents ni optimistes pour la suite de l'exercice. La conjoncture économique apparait incertaine et dans ce cadre le +5% nous apparait à ce jour comme un objectif crédible.

Boursier.com : Le taux de marge d'EBITDA de 12,80% en 2022 est-il améliorable pour le GL Events post Covid ?

S.B. : L'effet mix géographique et métier plus favorable cette année nous permet d'anticiper une amélioration du taux de marge opérationnelle en 2023. En outre, nous pensons être en mesure d'afficher un "pricing power" plus important cette année, ce qui n'était pas forcément tout à fait le cas en 2022. Désormais nos clients comprennent la logique d'une augmentation de nos prix de vente dans le contexte inflationniste que tout le monde vit. Pour autant, la marge opérationnelle sera encore inférieure à celle de 2019, mais nous nous en rapprocherons en 2023.

Boursier.com : Le désendettement du groupe est en cours. Quelle stratégie suivez-vous en la matière ?

S.B. : L'objectif est de réduire la dette brute pour continuer à rembourser la dette de la Covid 19 et pour assainir le passif financier pour faire face à l'augmentation des taux de financement. L'idée n'est pas de réaliser une opération de croissance externe, mais nous garderons un oeil sur d'éventuelles petites opérations ciblées, géographiquement ou en renforcement d'un métier.

Boursier.com : Dans quelle mesure la hausse des taux d'intérêts va-t-elle vous pénaliser ?

S.B. : Entre 35 et 40% de notre dette est à taux variables. Le solde étant couvert ou à taux fixes. Notre échéancier de dette est de 238 ME cette année et notre objectif est de renégocier une partie de cette dette pour conserver un matelas de liquidités.